La vaginite et la vaginose sont des infections courantes qui s’observent chez les femmes de tout âge. Il faut dire que cette partie du corps est fragile et que son équilibre chimique peut facilement être déstabilisé par de nombreux facteurs de la vie courante. Diverses sont ses manifestations, mais la plupart du temps, on observe de l’irritation, des démangeaisons, un inconfort et parfois même de la douleur au niveau de la vulve ou du vagin. Bien que ces infections soient semblables, les traitements en sont différents. Il est donc important de savoir les différencier.
LA VAGINITE À LEVURES
La vaginite à levures est un problème courant dont le principal symptôme est la démangeaison. Elle peut être accompagnée parfois de pertes vaginales inodores, souvent blanches, épaisses, grumeleuses (style fromage cottage) et de rougeurs provoquées par une inflammation des tissus du vagin. Plus rarement, elle peut créer une dysurie (difficulté à uriner) ou une dyspareunie (douleur lors des relations sexuelles). La vaginite à levures n’est pas une infection transmise sexuellement (ITS). Il s’agit plutôt d’un champignon qui se multiple dans le vagin à la suite d’un déséquilibre de la flore vaginale. Dans 80 à 92% des cas, c’est le Candida Albicans qui en est le grand responsable.
CAUSES ET TRAITEMENT
La vaginite à levures peut être déclenchée par plusieurs causes : certains médicaments comme les antibiotiques, une grossesse et même être le premier signe d’un diabète type 2 qui s’installe progressivement. La fréquence est plus élevée chez les gens immunosupprimés. Pour soulager l’infection, on recommande un traitement de miconazole ou clotrimazole en vente libre. En revanche, si vos symptômes persistent après le traitement, il est important de consulter un professionnel afin de déterminer les causes possibles de votre irritation vaginale pouvant être une réaction d’hypersensibilité, une réaction allergique, une dermatite de contact, par exemple.
LA VAGINOSE
La vaginose est aussi un problème courant, mais le principal symptôme s’observe plutôt à la suite d’une relation sexuelle ou après les menstruations par la présence de sécrétions vaginales malodorantes (odeur de poisson). Tout comme la vaginite, d’autres symptômes peuvent apparaître : démangeaisons, pertes vaginales blanchâtres, sensation de brûlement à l’intérieur du vagin.
LES FACTEURS DE RISQUES
La cause exacte est inconnue, mais certains facteurs de risques sont identifiés comme un nouveau partenaire ou un nombre élevé de ceux-ci, les douches vaginales, l’utilisation de produits parfumés au niveau du vagin, l’ethnie (plus souvent chez les femmes de peau noire), le surpoids, chez les fumeuses, les femmes avec des dispositifs intra-utérins (stérilet), et parfois à la suite d’une diminution des bonnes bactéries dans le vagin (lactobacilles) ou la présence d’infections transmises sexuellement (ITS).
50 à 75 % des femmes ont naturellement cette bactérie dans leur flore vaginale sans jamais causer de problèmes, elles sont asymptomatiques. Un traitement d’antibiotiques est requis seulement lorsqu’il y a des symptômes.
COMMENT LES PRÉVENIR
Il est possible de prévenir l’apparition de ces infections, voici quelques conseils utiles.
- Éviter les douches vaginales ou les produits parfumés
- Utiliser des produits d’hygiène doux (ex. : Dove)
- Éviter les vêtements trop serrés (maillots de corps, bas de nylon)
- Éviter de croiser les jambes (augmente la chaleur et l’humidité)
- Éviter les spas et les bains très chauds
- Limiter votre nombre de partenaires sexuelles
- Utiliser le condom (en cas d’allergie au latex, privilégier le condom sans latex plutôt que l’utilisation de crèmes contraceptives spermicides)
- Maintenir un poids santé
- Éviter le tabagisme
un bon diagnostic
Il est parfois difficile de s’autodiagnostiquer une telle infection. Dans le doute, il est préférable de consulter et de prendre rendez-vous avec une infirmière praticienne spécialisée de l’une de nos 3 cliniques (Terrebonne, La Prairie ou Blainville). Elle sera alors en mesure d’établir le bon diagnostic et de vous orienter vers le traitement approprié.
Geneviève Boulanger, IPSPL
Références
Le manuel de Merck
INESS
Up to date
Authors: Jack D Sobel, MDCaroline Mitchell, MD, MPHSection Editors:Robert L Barbieri, MDCarol A Kauffman, MDDeputy Editor:Kristen Eckler, MD, FACOG – Contributor Disclosures //All topics are updated as new evidence becomes available and our peer review process is complete. Literature review current through: Dec 2020. | This topic last updated: Mar 24, 2020.
Authors:Jack D Sobel, MDCaroline Mitchell, MD, MPHSection Editor:Robert L Barbieri, MDDeputy Editor:Kristen Eckler, MD, FACOG – Contributor Disclosures // All topics are updated as new evidence becomes available and our peer review process is complete. Literature review current through: Dec 2020. | This topic last updated: Sep 04, 2020.